Gihan Kamel
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Gihan Kamel, née en 1976, est une scientifique égyptienne.
Elle est connue pour ses exposés pour la science et la paix et sur le projet Synchrotron-light for Experimental Science and Applications in the Middle East.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines
[modifier | modifier le code]Sa mère est médecin et son père professeur d’histoire-géographie.
Jeunesse et formation
[modifier | modifier le code]Après des études supérieures en physique à l'Université de Helwan au Caire, elle s'installe en Italie pour y obtenir une thèse de biophysique à l'Université La Sapienza, de Rome.
Carrière
[modifier | modifier le code]Elle est depuis le milieu des années 2000 intéressée par ce projet Sesame, d'une part par curiosité pour ce choix d'une coopération entre les pays du Moyen-Orient, et d'autre part parce que l’Égypte est parmi les États fondateurs, avec huit autres pays : le Bahreïn, Chypre, la Jordanie, le Pakistan, la Turquie, l'Autorité palestinienne, l'Iran et Israël. Elle accepte donc cette proposition : « j’ai découvert un monde parallèle. Ou plutôt une oasis. Un endroit où un Palestinien peut parler de science avec un Israélien sans penser à la politique de son gouvernement, où une Égyptienne peut travailler avec un Iranien même si leurs pays n’ont plus de relations diplomatiques. »[1],[2],[3].
Ses exposés en conférence TED, dès 2015, lui valent d'être remarquée. Foulard sur la tête, elle y présente son emploi sur la ligne infrarouge du futur dispositif, en cours de construction à Allan, dans le Gouvernorat de Balqa en Jordanie, et se livre à un plaidoyer pour la science et la paix, et contre les préjugés. « Je couvre mes cheveux, pas mon cerveau », précise-t-elle, ajoutant que ce foulard et ses tenus colorées ne sont généralement pas appréciés par les rigoristes religieux[1]. Elle est encore en 2016 la seule femme au sein de la communauté scientifique Sesame installée sur place[4],[5],[6].
En 2023, elle a été l’une des six femmes choisies par Nature pour commenter leurs projets pour la Journée internationale de la femme. Les autres étaient Sandra Diaz, Martina Anto-Ocrah, Jess Wade, Aster Gebrekirstos et Tanya Monro[7].
Prises de position
[modifier | modifier le code]Fière de son pays, elle emmène dans ses bagages un drapeau égyptien : « Je ne m’en séparais jamais. Quand j’ai obtenu un poste au synchrotron de Rome, en 2014, il m’a de nouveau accompagnée. Et puis j’ai reçu la proposition de Sesame ».[réf. nécessaire]
Références
[modifier | modifier le code]- Nathaniel Herzberg, « Gihan Kamel, la pacificatrice scientifique », Le Monde, (lire en ligne)
- (it) Elena Dusi, « L'esperimento di Gihan Kamel : Io, unica donna tra i fisici del sincrotrone che unirà il Medio Oriente », La Repubblica, (lire en ligne)
- Nathaniel Herzberg, « Au Moyen-Orient, la diplomatie du supermicroscope », Le Monde, (lire en ligne)
- Dominique Leglu, « Sesame : accélérateur de particules, générateur de paix », Sciences et Avenir, (lire en ligne)
- (en) « Theme: Breaking the Rules », TED, (lire en ligne)
- (de) Eva Lindner, « Frau Kamel und der Teilchenbeschleuniger », Die Zeit, (lire en ligne)
- (en) « Celebrate women in science — today, and every day », Nature, vol. 615, no 7951, , p. 187–187 (DOI 10.1038/d41586-023-00670-5, lire en ligne, consulté le )